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Rangers: staff

Avant le débarquement du 2e bataillon de rangers prévu le 6 juin à 6 h 30, l'aviation et la marine alliée doivent au préalable bombarder la pointe du Hoc afin de neutraliser la garnison en place, à savoir 125 fantassins et 80 artilleurs allemands. Pour ce faire, le 15 avril 1944, une puissante formation de bombardiers alliés venant de la terre avait survolé la pointe du Hoc en trois vagues successives. Les premières bombes touchèrent l'importante ferme Guelinel qui n'était plus occupée que par les Allemands, la famille Guelinel ayant dû évacuer les lieux auparavant. Tous les bâtiments furent détruits, y compris les baraquements de la cantine construite en annexe ainsi que les étables et la plupart des chevaux chargés de tracter les batteries de canons.

 

Au cours de cette action deux encuvements furent détruits, et trois des six canons à long tube furent gravement endommagés ou rendus inutilisables. Dans la nuit du 25 au 26 avril les pièces intactes furent déplacées vers l'intérieur des terres, 1 300 mètres en amont, dans un chemin creux où elles étaient prêtes à tirer. Pour donner le change aux futurs vols de reconnaissances alliés, le commandant de la batterie fit construire à la hâte des canons factices dans les encuvements inoccupés, ainsi que des poteaux télégraphiques. L'organisation Todt cessa d'ailleurs à partir de cette date toute nouvelle construction sur le site considéré à risques3. Le dernier bombardement dit de préparation pour le Jour J y eut lieu le 4 juin avec 85 Douglas A-20 Havoc qui déversèrent près de 100 tonnes de bombes sur la pointe. Le résultat fut jugé satisfaisant.

 

Puis ce furent les bombardiers lourds de l'opération Flashlamp, 35 Boeing B-17, qui pilonnèrent de nouveau le site au matin du 5 juin avec de nouveau 100 tonnes de bombes déversées, détruisant un canon et un bunker de munitions. Endommageant à peine, malgré des coups directs, trois bunkers à l'épreuve des bombes où étaient stationné du personnel. Ceci malgré les matériels employés, notamment des bombes de 500 livres hautement explosives qui furent insuffisantes pour percer les abris conçus pour résister à des bombes de 1 000 livres. Avant le Jour J proprement dit, environ 380 tonnes de bombes furent larguées sur la pointe du Hoc.

 

À 4 h 30, dix LCA (Landing Craft Assault) ainsi que quatre DUKW doivent être mis à l’eau. Deux des DUKW emmènent chacun une échelle de pompier de 33 mètres de haut empruntée aux pompiers de Londres, alors que les LCA sont équipés de lance-fusées qui enverront des cordes et des échelles de cordes au sommet de la falaise, ainsi que des échelles extensibles qui seront assemblées sur place. À 6 h 30, les 225 hommes de James Earl Rudder doivent débarquer sur la plage puis escalader la falaise pour détruire l'artillerie allemande.

 

Les compagnies E et F doivent débarquer à l’est de la pointe, alors que la compagnie D débarquera à l’ouest. Une fois la zone maîtrisée, ils doivent tirer une fusée éclairante signifiant la réussite de leur mission afin de recevoir des renforts (les 225 rangers du 5e bataillon), en attendant d’être rejoints par le 116e régiment d’infanterie américain débarquant à Omaha Beach. Si à 7 h aucune fusée n’est tirée, leur mission étant considérée comme ayant échoué, les renforts seront détournés sur Omaha Beach dans le secteur Charlie.

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